samedi 3 avril 2010

Etre soi

Atelier terre:
La consigne était de réaliser "quelque chose" en terre glaise en 15 minutes..
Je réalise un joli chien couché sur son os dont je ne suis pas peu fière.

La consigne suivante était de détruire ce que l'on venait de faire . Quelque chose au fond de moi se révolte car je n'ai pas envie de détruire ce petit chien que j'aime bien mais dans le cadre de la formation, j'accepte et je le détruis (non sans avoir d'abord pris sa photo)...

J'ai tout faux..Le but de l'atelier (non-dit) était d'apprendre à ne pas être des moutons mais à tenir compte de ce que l'on sent en soi.

J'aurais dû refuser de détruire mon œuvre...

Etre soi, c'est si difficile...formatés et obéissants que nous sommes ! Que je suis !

6 commentaires:

Arthémisia a dit…

Mais tu n'as pas été mouton puisque tu as gardé une trace photographique de ton chien : cela prouve bien que tu tiens à toi!
Longue vie à ce murmure du monde, Catherine et heureuse de te retrouver sur la blogospère!
Bisous
Arthi

http://utdo.over-blog.com a dit…

Rire! bonsoir Catherine... je crois que j'aurais fait semblant de détruire le chien, et que je l'aurais planqué pour l'emporter!
Qu'ont fait les autres???
Bises.

catherine a dit…

@Arthi

Tu sais bien que j'ai toujours un petit côté sale gosse..
Bisou

@Ut
Y en a qui ont pleuré mais tout le monde l'a fait...Et c'est vrai qu'on obéit comme des moutons même si , au fond de soi, on se blesse soi-même...

Bises

Marc a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec Arthémisia (un prénom qu'aurait aimé Pierre BENOIT - il commence par un "A" comme toutes ses héroïnes). Tu n'as pas détruit ton oeuvre, tu l'as immortalisé. Pour moi, tu as pleinement réussi ce test.
Marc,

catherine a dit…

@Marc

Bonjour Marc,
Je suis heureuse de te lire chez moi..
Comme j'ai un petit côté rebelle, j'ai un peu triché..
Gros bisou

Arthémisia a dit…

@ Marc: comme en parle Roland Barthes dans "La chambre claire", le moment de la photo, le punctum c'est ce qui fait. La fugacité peut emporter l'objet, la mémoire l'oublier, il reste présent ici et maintenant.
Amicalement,
Arthémisia (voir plutôt du côté d'Artemisia Gentileschi...mais Pierre Benoît me va bien aussi!)